La morve est une maladie infectieuse du cheval. Cette maladie est transmissible à l'homme, de même aux chèvres, ânes, mules, chiens et chats. Cette maladie est causée par une bactérie, Burkholderia mallei (de l'Italien “Malleus”), découverte en 1882. Mais l'atteinte des équidés par cette maladie est décrite déjà au Moyen-Age.
Grâce aux mesures vétérinaires prises à son encontre, cette maladie a disparu de nos contrées. Mais dans les pays du Tiers-monde, elle reste endémique. La plupart des animaux atteints de cette maladie décèdent. Mais une partie survit et devient porteur chronique. Les cheveaux atteints présentent un écoulement nasal sanguinolant caractéristique.
L'infection peut se développer soit à partir d'une plaie, même mineure, soit par les muqueuses, surtout respiratoires. A part les symptômes généraux de maladie, les signes et symptômes seront différents selon le point d'entrée. Une infection des voies respiratoires hautes est caractérisée par une augmentation des sécrétions du nez et des yeux. Une infection des extrémités se manifestera par des ulcérations cutanées et une inflammation des ganglions lymphatiques régionaux. Lorsqu'il n'y a pas d'atteinte des voies respiratoires, la maladie est appelée farcin. Une atteinte pulmonaire est en général fatale.
Dans la plupart des cas, la maladie est mortelle. De part sa transmission aisée par les muqueuse et son taux de mortalité élevé, Burkholderia mallei peut être utilisée comme arme biologique. Mais il existe une forme chronique. La caractéristique en est la sinusite persistante avec écoulement abondant. Lors d'une atteinte chronique, de multiples abcès se forment un peut partout dans le corps. Les muscles, les os, le foie, la rate, etc. Cette forme est une maladie grave, et mène en général au décès en l'absence de traitement antibiotique. Chez les animaux, le seul moyen efficace de lutter contre cette maladie est l'abattage des bêtes atteintes.
En voyant le descriptif des signes et symptômes, tout le monde comprendra d'où vient l'insulte de “morveux”...