Toute intervention sur le corps humain nécessite évidemment des préparatifs, pour éviter que douleur et mouvements n'empêchent de procéder. Bien qu'au Moyen-Age la chirurgie reposait essentiellement sur les attaches et quelques assistants musclés pour tenir le patient, certaines notions d'anesthésie étaient déjà connues. Trop peu répandues et d'une application trop aléatoire par rapport aux standards actuels, mais ceci nous permettrait néanmoins de rendre les interventions chirurgicales et les soins de plaie plus acceptable pour nos âmes sensibles de joueurs.
Une anesthésie correcte nécessite en fait deux choses. D'une part il faut endormir le patient, d'autre part il faut traiter les douleurs que l'intervention va provoquer. D'endormir un patient sans traitement anti-douleur, c'est plutôt sadique, vous en conviendrez. Ceci n'était pas vraiment acquis au Moyen-Age, mais certaines plantes étaient connues pour provoquer au moins une sédation suffisante pour permettre de brèves opérations.
Tout d'abord, il faut mentionner l'huile de mandragore. Comme décrit dans le topic sur la mandragore dans le forum sur les plantes médicinales, il est possible de fabriquer une huile riche en alcaloïdes hypnotiques à partir des racines de mandragore. D'autres plantes étaient utilisées aussi, mais la mandragore me semble être une des plus citée. Des éponges étaient imbibées de cette huile puis sechées. Avant utilisation, il fallait faire tremper les éponges puis le patient respirait à travers pour absorber la substance. L'effet est surtout hypnotisant et les substances contenues dans la mandragore devaient plutôt produire des sensations de cauchemards plutôt qu'un sommeil agréable, mais c'est déjà ça.
Hormis divers analgésiques mineurs, les médecins du Moyen-Age connaissaient l'huile d'opium. L'opium est un dérivé de la morphine qu'il est possible d'extraire du pavot. Cette huile était importée du Moyen-Orient. Peut-être que les marchands ambulants venant de contrées lointaines pourraient en importer dans les Royaumes. L'absorption digestive de l'opium est très variable, certainement très mauvaise chez des personnes sous stress, et le dosage plus qu'approximatif. Mais comme pour d'autres substances, ceci permettrait de développer une chirurgie acceptable dans les Royaumes.